Lorsque les agriculteurs sèchent leurs céréales ou fourrage à la ferme, ils recourent le plus souvent au fioul. Alter’énergies leur propose de se former à des méthodes plus économes. Ces installations sont encore très rares en Touraine.
En fournissant un grain trié et séché, les céréaliers peuvent s’adresser aux transformateurs sans intermédiaire. « Sécher des céréales, nous savons déjà le faire », explique Frédéric Barbot, céréalier bio à Chaumussay qui a participé à la première journée de formation. « Mais notre installation est gourmande en énergie fossile », poursuit-il. « Ce qui m’intéresse dans la formation d’Alter’énergies, c’est d’envisager des méthodes de séchage qui réduiront ma facture énergétique et nos émissions de gaz à effet de serre ».
Lors de la première journée organisée en décembre, Yann Charrier de SGF Conseil exposait le séchage solaire. Il s’agit de faire circuler l’air dans un caisson à double fond sous le toit d’un hangar. « Avec les techniques alternatives, la température de chauffe est plus basse. Nous avons donc appris comment recycler l’air chaud et calculer le réglage du débit d’air en fonction de différents paramètres: température, hygrométrie, nature de la céréale à sécher, etc. » Une première journée très technique. « On n’avait pas idée que c’était aussi pointu », poursuit Frédéric. « C’était très intéressant. On peut faire de grosses économies. »
La deuxième journée de formation est prévue en janvier, avec la visite d’une installation. Les personnes n’ayant pas participé à la première journée sont bienvenues.
